BRU-AGSB-Z-975
Algemene gegevens
Opmerkingen analytische datum: Het stuk is niet gedateerd. // Bijkomende datering: "le 22e maij 1720" (22/05/1720); "du 19e juin dernier" (19/06/1720).Type: Nieuw voorstel door de abt van Zonnebeke aan Vicente Larraz y Avellaneda, voor de afkoop van deze laatste zijn prebende ten laste van de abdij
Beschrijving: Brief van de abt van Zonnebeke aan Vicente Larraz y Avellaneda: de abt ontving de brief die Vicente Larraz y Avellaneda hem toegestuurd had via de heer de Santyan, en waarin Larraz het aanbod van de abt, om voor de som van 70 gouden pistolen de prebende van Larraz ten laste van de abdij af te kopen, van de hand wees. Hij verwijst nogmaals naar de penibele financiële positie van de abdij, en de onmogelijkheid om de door Larraz gevraagde 100 pistolen, op te brengen. De abt doet zijn - naar hij zegt - uiterste bod: 86 gouden pistolen.
Opmerking: Wellicht kladversie.
Tekst
Tres reuerend pere
j'aij receu la lettre que vostre reuerence m'a fait l'honneur de m'ecrire le 22.e maij 1720 que mons[ieu]r de santyan m'a enuoyé par sa lettre du 19.e juin dernier par la quelle vostre reverence refuse d'accepter l'offre que j'avois fait de septante pistoles d'espaig[ne] pour redimer la prebende que sa ma[jes]té imp[eria]le et cath[oliqu]e nostre tres auguste souuerain et maitre at assigné en faueur De v[ost]re reverence sur nostre abaije quoij que cet offre fait assez fort et tres raisonnable jl semble que vostre reuerence ne veut pas considerer ce qui fait a considerer le mauuais état de mon abaijé aijant souffert les ruines de la guerre ni avoir egard au petit reuenu de mon abaije qu'jl ij a dix neuf religieux qui doiuent etre nourrij et entretenu les premiers et que le tiers des biens d'jcelle est situez soubs la domination de france en sorte que par la haute monnoije et les pertes que nous faisons sur les billiets de banque auec lesquels on paije soubs la france et que nous sommes obligé de receuoir de nos fermiers nous debuons conter que nous faisons annuellement une perte de quatre parts de cinq des revenus de nos biens soubs la france et
ce cinquiesme n'est pas suffisant pour acquitter les charges annuelles aux quelles les dismes sont obligé tant pour paijer les portions congrues des pasteurs que pour paijer les reparations d'entretenement des maisons pastorales et des eglises tellement que nous ne profitons rien de nos biens et dismes soubs la france et je puis asseurer vostre reuerence que dans cette malheureuse conjoncture du temps La plus triste que nous auons encore eu nos biens soubs La france sont plus a charge que profitables et pour ce qui regarde le reste des biens que nous auons situez soubs L'heureuse domination de sa ma[jes]té imp[eria]le et cath[oliqu]e a paine est jl suffisant pour fournir a la subsistence de douze religieux les charges deduites et ne fut la tres grande oeconomie et le retranchement que nous faisons et tout pour menager selon la necesssité du temps une partie de mes religieux deuroient etre entretenu alieurs outre la grande rareté d' argent par ce que nous sommes limitrophes a la france et qu'jl ny a plus aucun commerce dans le pays d'ou vostre reverence peut aisement iuger que l'offre que j ai fait cij
devant surpasse mes forces et est l' offre du monde par raport au pauvre etat de mon abaije le plus genereus cependant je me feraij un dernier effort outre mes forces et je presenta a present a vostre reuerence quatre vingt pistoles et six pistoles pour faire la remise de cette somme dans telle ville de ce pays que vostre reuerence desirera l'auoir conté au lieu que mon offre precedent n'étoit que de septante pistoles ainsij j'augmente mon premier offre de dix pistoles et de six pistoles pour faire la remise je me saigne pour le repos de mon abaije et pour la conuenance de vostre reuerence si cela vous accommode vour pouué l'accepter c'est le dernier offre que je fais et en cas d'accepta[ti]on vostre reuerence deuroit enuoijer sa procure in debita forma auec tout ce qui doibt l'accompaigner et je satisferai promptement de ma part jl est vraij que je doibt lever l'argent a jnterest et en charger mon abaije mais i'ai un amis qui me fera ce plaisir et si vostre reuerence ne veut agreer mon dernier offre l'affaire demeurera comme elle est jl n'en faut plus parler et pouué etre asseuré que je suis auec une parfaite sincerité et amitié
De v[ost]re reverence
le treshumble et tresobeijssant seruiteur
Anwoorde op den brief in date 22 meij 1720 van R[éverend] p[ère] d'arras met presentatie van 86 pistolen